Échanges avec Jacques
Bourassa Mai 2008

En 1952,
j’ai suivi un cours de technicien à l’institut TECCART et poursuivit au
Montreal Radio College avec un nommé Ducharme pour obtenir le certificat
d’opérateur. Léo Daigle et
Jacques Marchand y étaient aussi. J’ai passé les
examens avec Bill Elliott, celles de code avec
Bernard Monday qui avait
ajusté l’espacement sur la clef pour être certain qu’il ne me ferait pas
manquer de lettres.
Ensuite,
le 5 janvier 1953, j'ai joint le Ministère des Transports à Dorval, j’y ai
eu un entrainement de 6 mois sur les procédures et la météo car on pouvait
être appelé à travailler dans les stations éloignées.
J’ai
ensuite accepté un poste Goose Bay début juin 53 , pour communiquer avec les
avions sur les routes trans-océaniques. Toutes les communications avec les
avions étaient en code morse et les messages étaient relayés à Gander, New
York et Moncton par télétype. Nous recevions aussi le trafic météo de Fort
Chimo, Cape Harrisson, Frobisher Bay et autres , souvent sur 160 kilocyles.
L’été, on communiquait avec les navires de la Garde Côtière.
J'y ai travaillé avec
René Cyr,
Réal Valiquette
et
Paul Dion
entre autres
(Vers 59, les avions utilisaient la phonie ).
Je suis revenu au sud août 54 pour épouser la
douce Claire en mai 55 puis retourné à Goose Bay avec elle en juin suivant
jusqu'en décembre 58. J’y ai été superviseur des opérateurs et ensuite
technicien aux émetteurs, quarts de travail de 12 heures.
Tu me
demandais à propos des examens connues sous le nom de "Barrières" . C’était
des examens à subir avec succès si on voulait obtenir le niveau d'opérateur
#1 et 2. Pour les obtenir il fallait étudier et connaître l'entretien des
différents récepteurs et émetteurs ainsi que d'autres pièces d'équipement
dont je ne me souviens plus. Il fallait passer le code morse 20 mots minute
pour le niveau #1 et 25 mots minute pour le #2. Ceci nous donnait une
augmentation de salaire à chaque niveau. Ceux qui étaient de niveau 2
obtenaient un poste de technicien ou de superviseur.
Les
épreuves étaient sous la surveillance de Ed Lepinski, lui-même sous les
ordres de M. Thomas (J'ai oublié son premier nom);
Lepinski détenait le
petit livre noir dont tu te souviens .
D'ailleurs
lorsque j'ai eu mon poste d'inspecteur, je me souviens,
M. Thomas était venu
à Goose Bay et m'avait suggéré d’ appliquer pour un poste d'inspecteur qui
allait s'ouvrir bientôt. Ce que j'ai fait et quelque temps après, j'ai reçu
un téléphone de M. Harry Fischer et
M. Thomas pour vérifier mon anglais et
confirmer mon acceptation pour un poste d'inspecteur.
Le 15
décembre 59, j’entrai en poste d’inspecteur au bureau de Montréal, rue St
Sacrement, aucun congé entre-temps . Le bureau a été déménagé ensuite au 305
Dorchester. Lorsque Thomas Foucault est arrivé la Région, le bureau régional
est passé à Dorval et j’y ai accepté un poste en 1963.

Échanges avec Jacques
Bourassa Novembre 2009
Je me
souviens aussi d'autres camarades:
Albert
THÉRIAULT était superviseur à l'international à Dorval en 54, d'ou il est
allé Gérant au district de Sherbrooke.
Rod JEAN
serait venu de l'Armée.
Victor
VALIQUET a fait le Ferry Command durant la guerre, il était à Goose Bay en
50 et c'est là qu'il a attrapé la poliomyélite.
Charlie
CARRIER, inspecteur à Montréal, avait été 'gunner' sur le Ferry Command
également, il s'est gelé les doigts sur sa mitrailleuse et on a due lui
faire une amputation sévère.
Peter
Andrew ROY a été opérateur de radio sur les navires de la United Fruit.
Jean Louis
TESSIER est aussi passé par Goose Bay de même que
Doris RICHARD,
Demetrius
'Jim' DERDES et Léo DAIGLE.
Claude
BRUNET aurait été opérateur sur les navires de la Canada Steamships entre
Montréal et le Saguenay et dans les stations cotiêres avant de devenir
inspecteur à Trois Rivières.
Georges
PICARD, était relativement âgé lorsque je l"ai connu - il s'occupait des
examens de radio amateur. Après le dîner, il dictait des lettres à la
secrétaire et il arrivait qu'il s'endorme en dictant !
Horace
BOUCHER avait été engagé comme chauffeur ( dans le temps ou certains
inspecteurs n'avaient pas de permis de conduire ). Il était expert dans la
localisation de brouillage. ( Dans les dernières années, ces gens ont été
re-classifiés comme électriciens. )
Jean Paul
ROY est probablement venu de la Royal Canadian Navy .
Honoré
GAGNÉ aurait été opérateur de radio à bord des navires de la United Fruits.
Demetrius
' Jim ' DERDES est passé aussi par Goose Bay ainsi que
Doris RICHARD.
Paul DION
fait aussi partie des mauvais souvenirs de Jacques ( un problème de cendrier
!).
Roger
SAMSON (le frère de Robert L'Herbier) a travaillé au District de Québec.
'le boeuf'
? BERNIER ...un autre vétéran, tout un as qui nous faisait bien rire, un
saint homme ... qui parlait comme un charretier. .. et levait le coude pas
mal fort !
Vic
McOrmond, l'assistant d'Harry Fisher.

Extraits d'une correspondance avec Jacques Bourassa, adaptés par Laval Nov.
2005
Tu
me demandais à propos du" petit calepin noir" et des examens connues sous le
nom de "Barrières" .
Le calepin en question contenait des noms et probablement des annotations favorables
ou non selon le cas ...Au mieux, ce devait contenir les noms de ceux qui
avaient eu du succès aux examens. Et pour les opérateurs de radio, les
'Barriers' étaient des examens à subir avec succès si on voulait
obtenir le niveau d'opérateur #1 et 2.
Pour passer les 'Barriers' il fallait étudier comment faire
l'entretien de différents récepteurs et émetteurs ainsi que d'autres pièces
d'équipement dont je ne me souviens plus. Il fallait passer le code morse à
20 mots minute pour le niveau #1 et à 25 mots minute pour le #2. Ceci nous
donnait une augmentation de salaire à chaque niveau.
Ceux qui était de niveau 2 obtenaient un poste de technicien ou de
superviseur.
Pour ma part, j'ai été superviseur des opérateurs et aussi eu un poste de
technicien aux émetteurs. Les épreuve étaient sous la surveillance de
Ed
Lepinski, lui-même sous les ordres de
M. Thomas (J'ai oublié son premier
nom); Lepinski détenait le petit calepin noir dont tu te souviens .
D'ailleurs lorsque j'ai eu mon poste d'inspecteur, je me souviens,
M.
Thomas était venu à Goose Bay (où j'ai passé cinq ans) et m'avait suggéré
d'appliquer pour un poste d'inspecteur qui allait s'ouvrir bientôt.
Ce que j'ai fait et quelque temps après, j'ai reçu un téléphone de
M .
Fischer et M. Thomas pour vérifier mon anglais et confirmer mon acceptation
pour un poste d'inspecteur.
Voilà l' histoire. C'était au meilleurs de ma connaissance. Cela se passait
dans les années 1955 à 1960, ce n'est pas d'hier ....
Jacques