2001
Marconi Then and Now
By Francesca Piredda
September 26, 2001. It's 7:15 a.m and it's cold on top of
Signal Hill. The high winds batter the promontory that dominates the city of St. John's, Newfoundland, and feel like they've
been blown straight off an iceberg. The backdrop of ocean is grey and the
clouds are low. Technicians busy themselves mounting a stage and sound system
as spectators gather. Choir music can be heard from time to time, carried on
the wind. I run through a mental checklist: background, lights, media access,
publicity materials.
Minister Tobin speaks
in front of the
Cabot
Tower
on Signal Hill
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The ambiance is
appropriate for the commemoration of the first wireless signal received by Guglielmo Marconi one day in December 100 years ago. For
several weeks, along with other communicators and organizers from Industry Canada and various partner
agencies, I have been preparing events for the international congress Wireless
Vision: A Global Congress on Marconi's Legacy. But
even if the first rule of my occupation is "be prepared," I could
never have foreseen how the force of the landscape and hostility of the
elements would be such a fitting testimony to Marconi's exploits, emphasizing
the force of his determination. Presently, Industry Minister Brian Tobin
approaches the stage, greeting those he meets and exchanging pleasantries. The
voices of the young choir are clear and strong and easily dominate over the
wind.
Such was the beginning
of three intense days where hundreds of participants from various countries
attended workshops and debates on the advent of wireless technology and its
impact on global society. The congress explored themes such as the use of
wireless technology in health and education, and broadband technology and the
digital divide. From Canadian CEOs to doctors working for humanitarian
organizations, participants described the world they knew, the challenges they
faced and the extraordinary potential of wireless technology.
We later found ourselves
at the dynamic and modern St. John's Convention Centre. In
admiring the main hall, with its carefully manicured carpets and mingling
congress participants, I couldn't help but think that less than two weeks ago,
hundreds of diverted airline passengers lived and slept in this very place as
the impromptu guests of the city of St. John's.
Aside from the
opportunities to discuss, network and do business, Marconi congress
participants never lacked for inspiration. The first day, attendees were
treated to a giant screening of Arthur C. Clarke (author of 2001: A Space
Odyssey) discussing his explorations into the technology of the future. For
scientific history buffs, there followed the unveiling of a kite used by
Marconi in his wireless experiments in Newfoundland. The second day saw the
arrival of Prime Minister Jean Chrétien, who delivered a passionate speech on
the pluralist values of Canadian society and encouraged the young people in the
audience to become the leaders of tomorrow. I was particularly happy to hear
this wonderful encouragement, because I knew the audience contained a group of
young Jamaican and Canadian who were taking part in NetCorps
Canada International's volunteer internship program.
To finish things off,
the Canadian Space Agency established a live link with the International Space
Station. As the Prime Minister, Mrs. Chrétien and Minister Tobin sat with a
group of students, Commander Frank Culbertson, flanked by two other astronauts,
appeared on-screen, larger than life. The Commander launched into a video and
audio communication with the students, talking to them about life in space and
robotics, and answering their questions. At the end of this first lesson from
space, he asked for a few additional moments. Despite being thousands of miles
away, his words rang clear and resonated with natural authority. "My young
friends," he said to the students in the room, "don't forget that your most important responsibility right now is your
education. . ."
From intuition to
discovery, from invention to spectacular breakthrough, Marconi and the
innovators that followed him have left a priceless legacy that affects life on
Earth every day, and inspires a sense of wonder and spirit of discovery in us
all.
2001
Marconi, 100 ans plus tard
par Francesca Piredda
26 septembre 2001. Il est 7 h 15
du matin et il fait froid sur les hauteurs de Signal Hill. Les vents du large
fouettent le promontoire qui domine la ville de St. John's et semblent venir
tout droit de la banquise. La mer en contrebas est grise, les nuages sont bas.
Des techniciens s'affairent à monter une plate-forme et un micro, des
spectateurs s'assemblent. La musique d'une chorale se fait entendre par moments,
portée par le vent. Je vérifie mentalement une série de détails — arrière-plan,
éléments visuels, accès des médias, matériel à distribuer.
Le ministre Tobin
prend la parole devant la
tour Cabot à Signal Hill
|
Oui, l'ambiance est appropriée pour commémorer le premier signal sans fil reçu
par Guglielmo Marconi un jour de décembre 1901. Depuis plusieurs semaines, avec
d'autres communicateurs et organisateurs attachés à Industrie Canada ou à nombre
d'autres organismes partenaires, je prépare certains des événements entourant le
congrès international Perspectives sans fil — Le legs de Marconi. Mais si
la règle première de mon métier est de « tout prévoir », je n'avais pas prévu
combien la force du paysage et l'âpreté des éléments s'accorderaient avec
l'exploit de Marconi, soulignant la force de sa détermination. Voici que
s'approche le ministre de l'Industrie, Brian Tobin, saluant ceux qu'il rencontre,
échangeant des plaisanteries. La cérémonie commence. Les voix des jeunes
choristes sont claires et puissantes, dominant le vent.
Ainsi commencent trois journées intenses où des centaines de participants de
divers pays assistent à des ateliers et débats sur l'avenir de la technologie
sans fil et sur ses effets au sein de la société mondiale. On y aborde des
sujets tels que l'utilisation du sans-fil dans les domaines de la santé,
l'éducation, la technologie à large bande et le fossé numérique. Des PDG
canadiens aux médecins affiliés à des organismes humanitaires, les participants
brossent le tableau de leurs réalités, de leurs défis et du potentiel
extraordinaire du sans-fil.
Nous nous trouvons ensuite au Centre des congrès de St. John's, un immeuble
moderne aux formes dynamiques. Tout en admirant la salle principale, je pense
qu'ici-même, sur ce tapis soigneusement brossé où circulent les congressistes,
vivaient et dormaient, il n'y a pas deux semaines, des centaines de passagers
d'avions déroutés, recueillis par la population de St. John's.
Outre des occasions de discussion, de réseautage et d'affaires, les
congressistes du Marconi ne manquent pas de sources d'inspiration. Le premier
jour, un écran géant leur montre l'écrivain Arthur C. Clarke (dont une nouvelle
a inspiré 2001, odyssée de l'espace), se livrant à ses explorations de la
technologie d'avenir. Pour les passionnés de l'histoire des sciences, il y a
ensuite le dévoilement d'un cerf-volant que Marconi a utilisé lors de ses
expériences à Terre-Neuve. Le deuxième jour voit l'arrivée du premier ministre
Jean Chrétien, qui livre à l'auditoire un discours passionné sur les valeurs
pluralistes de la société canadienne et incite les jeunes présents dans
l'auditoire à devenir l'élite de demain. Il y a dans la salle un groupe de
jeunes Jamaïcains et Canadiens qui participent au programme de stages
internationaux Cyberjeunes, et je suis heureuse de voir qu'ils reçoivent cet
encouragement formidable.
Finalement, l'Agence spatiale canadienne établit un lien direct avec la Station
spatiale internationale. Le premier ministre, madame Chrétien et le ministre
Tobin sont maintenant aux côtés d'un groupe d'élèves, parmi l'auditoire. Sur un
écran apparaît, plus grand que nature, le commandant Frank Culbertson flanqué de
deux astronautes. Il entre en communication vidéo et audio avec les élèves,
discute avec eux de la vie dans l'espace et de robotique et répond à leurs
questions. À la fin de ce premier cours depuis l'espace, il demande quelques
moments additionnels. Venant d'une distance infinie mais reçues avec netteté,
ses paroles résonnent avec une autorité naturelle : « Les amis, dit-il,
rappelez-vous que pour l'instant votre tâche numéro un, ce sont vos études... »
D'intuition en découverte, d'invention en percée spectaculaire, Marconi et les
innovateurs qui l'ont suivi ont laissé des legs incalculables qui se répercutent
tous les jours sur la vie de la planète, et offrent en outre des images
engendrant émerveillement et découverte.
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