1982
The 1983 RARC
a
long and exacting task
On
October 19, 1981, baseball fever was at
its peak across Canada.
Millions of television viewers watched
the smallest gesture of "their" Expos
in Los Angeles as they faced the Dodgers, who ultimately went on to win the World Series.
Few of
these viewers, whether in Montreal, Calgary, Moncton,
or elsewhere, gave any thought to the fact
that the pictures and the sound of the game coming directly from California were being captured by a satellite suspended 36,000 km above the earth and relayed simultaneously to all parts of North America. And yet, someone had to give this some thought! The people responsible for such
amazing feats a routine job today - cannot stop there. They must always be on the lookout for new developments and be planning for the future.
To
ensure equitable distribution of a world satellite broadcast service, much
planning is required. Much of this
work will be done at the
Regional Administrative Radio Conference
(RARC), to be held in 1983, for
which many western-hemisphere countries have been preparing
for several years. Last May, the first
preparatory seminar, organized by the Department of Communications in conjunction with the International
Telecommunications Union and CITEL (Conferencia
Interamericana de Telecommunicaciones), was held in Ottawa.
As
early as 1970, the concept of
broadcasting via satellite was under study in Europe. In 1971, the World Administrative Radio
Conference on Space Communications allocated frequencies in the 12 GHz band for
use by the broadcast satellite service. This
assignment signalled the need to
establish a detailed frequency
allocation plan on an international
scale, in order to avoid any harmful interference between satellite and
terrestrial services using the same
frequency. Some developing countries saw
the potential educational
benefits of satellite TV and at the same
time were concerned that the developed countries would take over the frequency
spectrum before they were
in a position to launch their own
satellites. For these reasons,
developing countries immediately
supported the request for a detailed plan.
Accordingly, a worldwide conference
was convened in 1977, at which a
detailed plan for Europe, Asia, Africa and Australia was drawn up.
However, the countries of the western hemisphere, notably
Canada and the United States, felt that the
timing was premature and a
postponement of five years was
negotiated for the western nations.
Canada
set as its own objectives
the identification of its satellite
communications requirements and the
establishment of a procedure to deal
with foreseeable national and international
constraints. To this end, it set up an interdepartmental committee
to prepare for the 1983 RARC.
In
this context, the first international
preparatory seminar was held last
May. A wide range of factors must be considered in any planning of
this magnitude. One of the most important considerations is how to forecast and accommodate
constant technological progress. The broadcast
satellite technology of 1977 is already
obsolete, and advances in the
information field have been astonishing.
Alex
Curran, Assistant Deputy Minister of the
Space Program, Department of Communications, said in his welcoming speech at the seminar last May: "DBS will become an
essential means of ensuring universal
access to the wide range of information delivered via radio and television. We are already seeing
DBS systems being used in Europe to provide additional TV programs for the
general population. In other parts of the world, it will also be used to provide
basic TV and radio service where none now exists, and in some countries, such as
Japan and Canada, to extend these services to rural and remote areas."
Education via satellite has many advantages. In some parts of
the world, including Canada, university courses are already offered via
television. Professional organizations of people such as doctors, dieticians
and druggists are also making use of satellites to provide television programs
for their members. In Canada, some Telidon experiments are being run through the
use of the Anik B satellite.
At the 1983 RARC, members of the International
Telecommunications Union will establish satellite locations on the orbit and a
frequency allocation plan that could be in effect for the next twenty years. In
view of the amazing growth in the earth-station and satellite technology, and
Canada's uncertainty about its future telecommunications requirements to the
year 2000, the country is preparing with great interest for this very important
conference.
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1982
La C.A.R.R. de 1983
un
travail de
longue haleine
Le 19 octobre dernier, la fièvre du baseball
atteignait son paroxysme au Canada. Des millions de
téléspectateurs épiaient au petit écran les moindres gestes de « leurs » Expos
à Los Angeles, face à ces mêmes Dodgers qui remportèrent
finalement la Série mondiale.
Rares sont ceux qui, à Montréal, à Calgary, à Moncton ou
ailleurs, s'imaginaient que les images et le son du match en provenance directe
de la Californie étaient captés par un satellite juché à 36 000 km de la Terre
et relayés simultanément aux quatre coins de l'Amérique du Nord. Et pourtant, il
fallait bien que quelqu'un y pense ! Lés responsables de tels tours de force -
du simple travail de routine aujourd'hui - ne peuvent s'arrêter là. Toujours
doivent-ils prévoir les innovations et planifier devant l'avenir.
Pour arriver à une répartition équitable d'un service mondial de radiodiffusion
par satellite, il va sans dire qu'il en faut de la planification. La Conférence
administrative de radiodiffusion régionale (C.A.R.R.), qui doit se tenir à cette fin en 1983, a déjà fait l'objet,
depuis quelques années, de plusieurs colloques préparatoires. En mai dernier, a
eu lieu à Ottawa l'une de ces rencontres, organisée par le ministère des
Communications, de concert avec l'Union internationale des télécommunications
et la C.I.T.E.L. (Conferencia lnteramericana de
Telecommunicaciones).
Déjà, en 1970, les Européens étudiaient le concept de la
radiodiffusion par satellite. C'est en 1971 que la Conférence administrative
mondiale sur les télécommunications spatiales attribuait pour la première fois
des fréquences dans la bande des 12 GHz, destinée au service de radiodiffusion
par satellite. C'est à ce moment qu'il a fallu établir un
plan détaillé d'attribution de fréquences à l'échelle internationale en vue
d'éviter le brouillage entre divers satellites utilisant la même fréquence.
Certains pays en voie de développement ont vu les avantages de la télévision par
satellite dans le domaine de l'éducation.
Ils ont vu aussi le danger que les pays
industrialisés ne monopolisent le spectre de fréquences avant
que d'autres ne lancent leurs propres satellites. C'est pourquoi ces pays en
voie de développement se sont mis immédiatement de la partie.
A la conférence mondiale de 1977, les participants ont établi
un plan détaillé pour l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Australie. Par contre,
les pays de l'hémisphère ouest, notamment le Canada et les États-Unis, jugeant
qu'il était encore trop tôt pour qu'ils arrivent eux-mêmes à une décision
finale, ont négocié un délai de cinq ans.
Le Canada, pour sa part, s'est fixé comme objectif de
déterminer ses besoins en matière de télécommunications par satellite et
d'établir une méthodologie de planification en tenant compte de certaines
restrictions possibles aux niveaux national et international. A cette fin, il a
mis sur pied un comité interministériel chargé de la préparation de la C.A.R.R.
de 1983.
C'est dans ce contexte que s'est déroulé le premier colloque
préparatoire international de mai dernier. Une foule de considérations entrent
en ligne de compte dans une planification de cette envergure. L'une des
questions les plus importantes, toutefois, est de trouver des moyens de prévoir
l'évolution constante des technologies et de faire les rajustements en
conséquence. Pour avoir une idée de l'ampleur du sujet, il suffit de savoir
que, d'une part, les techniques de 1977 - en ce qui concerne la
radiotélédiffusion par satellite - sont déjà périmées et que d'autre part, le
domaine de l'information connaît des développements tout aussi surprenants.
Le sous-ministre adjoint du Programme spatial du ministère
des Communications, M. Alex Curran, déclarait dans son
discours de bienvenue au colloque de mai dernier « Le S.R.D. (satellite de radiotélédiffusion en direct)
deviendra un jour un moyen essentiel d'assurer l'accès universel à la vaste
gamme d'information livrée par la radio et la télévision. Nous voyons déjà
l'utilisation de systèmes de S.R.D. en Europe pour offrir des programmes de
télévision supplémentaires à l'ensemble de la population. Dans d'autres
parties du monde, ces systèmes seront également utilisés pour offrir un
service fondamental de radio ou de télévision là où il n'y en a pas, et dans
certains pays comme le Japon et le Canada, pour étendre
ces services aux régions rurales et éloignées. »
L'éducation par satellite présente des avantages
inestimables. Les cours d'université sont déjà télévisés dans certaines parties
du monde, y compris le Canada. Des organismes professionnels de médecins, de
diététiciens et de pharmaciens ont également recours à des satellites pour
transmettre des programmes de télévision à leurs membres. Au Canada, le
satellite Anik B sert à effectuer des expériences Télidon.
À la C.A.R.R. de 1983, les membres de l'Union internationale
des télécommunications établiront les positions géostationnaires des satellites
ainsi qu'un plan d'attribution des fréquences qui pourraient servir au cours des
vingt prochaines années. A la lumière de l'augmentation vertigineuse de la
technologie en matière de stations terrestres et de satellites et de
l'incertitude du Canada quant à l'évolution de ses besoins en télécommunications
d'ici l'an 2000, c'est avec grand intérêt que le pays se prépare en vue de cette
conférence de première importance. |